Si je vous parlais de nos deux beaux frères ?
Commençons par Charles Legay, le frère de Janine :
Je vous ai déjà dit que c’était , diable un beau garçon à cheval, comme spahi lors de son service militaire. Il s’est attiré de nombreuses amourettes ; c’était de son âge, mais il s’est marié avec Berthe Camus d’Anzin Saint Aubin – elle est morte le 9 juin 1998 à l’âge de 75 ans, à Farbus.
Charles ne voyait que par sa petite sœur, c’était un amour plus que naturel et cela dure encore toujours aujourd’hui.
Charles m’emmenait souvent à la chasse et me prêtait son fusil… mais je n’ai jamais tiré grand chose !
Je me souviens… un jour, dans le bois de Vimy, j’ai eu à portée de fusil un superbe chevreuil… il était si beau que je n’ai pas su le tirer mais je ne le regrette absolument pas.
Charles nous invitait souvent à ses repas gastronomiques ; ma chérie et moi aidions à la cuisine et notre dernier Jean-Luc , au service de plus de 60 convives, le plus souvent…
Que de fêtes mémorables dans ce bois de Vimy, dans le superbe pavillon de chasse réalisé par Charles.
Par profession, Charles était négociant en radio Télévision, d’abord au coin de la rue d’Amiens et de la rue de Paris, à Arras puis par la suite, en plein centre ville dans un magnifique magasin au pied de la résidence Gambetta, du nom de la rue (là où se trouve actuellement, les négociants en cuirs, des chinois !)
Mais Charles vivait avant tout de tirs aux pigeons internationaux qui le menaient dans tous les pays du globe. Il a même été de nombreuses années champion du monde de tir aux pigeons vivants, ces championnats se déroulant, le plus souvent en Espagne.
Charles a toujours été bon pour tous, il l’est encore aujourd’hui… il nous a donné toute sa vie de grand chasseur, de nombreux gibiers (surtout des perdreaux que chérie mijotait et nous servait sur canapés avec une sauce maison au cognac et crème fraîche)
Il nous a ramené une superbe gazelle vivante , prénommée Nubie, d’une de ses chasses au Tchad…
Je me souviens… d’une anecdote cuisante avec Nubie : Nubie vivait dans notre beau jardin de la grand’place ; un jour, Philippe eut l’idée de la prendre en laisse et de tenter la promener sur le boulevard Faidherbe, en direction de la salle des sports Vandamme (là où se trouve la déchetterie , actuellement), donc à cette époque, la sortie de la ville, des terrains vagues.
Mal, lui en a pris car la gazelle se prit de liberté, attirée par les herbes folles au loin, bondit au dessus des voitures au carrefour Michonneau… la voix du nord vint pour relater l’histoire et Nubie ne revit plus que notre jardin comme décor.
Ah aussi, Nubie adorait les bouquets de fleurs que je ramenais du marché, pour ma chérie, elle mangeait également les franges de tapis – elle était apprivoisée mais ses yeux doux et extraordinaires de profondeur, lui donnaient toutes les excuses…
Je me souviens… que Charles nous a souvent invités, avec toute la famille, dans son splendide appartement à Alicante (Albufereta), en Espagne : grand et luxueux appartement au bord de la méditerranée avec plage privée. C’était la grande vie !
Charles et mon épouse, Janine , sa sœur, étaient et sont toujours inséparables comme je le suis avec ma sœur Marie-Thérèse.
De Marie-Thérèse, j’ai eu également un autre beau frère : Jacques Duhin , né en 1925, et malheureusement décédé fort tôt le 13 septembre 1992 à 5h30 en l’hôpital d’Arras.
Jacques avait une belle situation comme directeur général de l’entreprise « Plomberies et Canalisations » appartenant à Monsieur Flautre, un très brave gars !
Je me souviens… que sa santé n’était pas florissante ; il allait souvent consulter des spécialistes sur Lille car il souffrait d’une affection de son sang ainsi que de son coude… il saignait souvent mais ne disait rien à personne, il ne se plaignait jamais. Jacques était affable avec tous, pleins d’attentions envers ses proches. A cette période, nous nous rencontrions souvent – c’était le bon temps !
Il nous recevait au jour de l’an d’une façon magistrale et nous déjeunions souvent ensemble ; il m’a laissé que de bons souvenirs.
Jacques et Marie-Thérèse eurent deux filles, des plus ravissantes.
L’aînée Monique est devenue religieuse dans la congrégation des Ursulines de l’union romaine, après avoir été cheftaine Scout puis institutrice (et bonne skieuse)…
L’autre, ma nièce, ma petite Colette, travaille chez les malentendants à Arras.
Monique, devenue Sœur Marie-Monique semble maintenant en bonne santé (après des soucis de santé, il y a quelques années) ; elle est revenue de son affectation parisienne, vers la communauté arrageoise, en l’institution Jeanne d’Arc à Arras, rue Emile Legrelle, pour s’occuper de sa sœur qui vient de contracter une « vilaine » maladie…
Faisons confiance en la providence !
Ma petite sœur adorée, vit seule dans un très bel appartement au 68, boulevard Faidherbe. Nous nous téléphonons un jour sur deux ; elle est très bavarde au téléphone mais elle me réconforte car je passe des jours sans voir personne sauf mon Jean-Luc qui vient tous les soirs.
A Jean-Luc, je lui prépare un beau verre dans lequel, il aime déguster une bonne bière ; j’y place à côté un rocher en chocolat qu’il ne refuse jamais, passe quelques minutes avec moi, parfois plus mais s’il ne venait plus, je serai profondément déçu.
Nous parlons de tout et de rien, des enfants, de Danielle son épouse, de son jardin, de son travail sur Lille (il n’a pas non plus le moral, car peu d’activités et ne semble plus considéré – tout le monde s’en fout, les employés viennent parfois une heure au bureau, une fois par semaine et son grand patron Jacques Mutez ne fait plus que de la politique au parti républicain de gauche… c’est triste).
Jean-Luc sait écouter les personnes âgés, car il est écoutant bénévole à SOS Amitiés !