Je me souviens… de nos petits voisins
Je dois avoir un esprit vagabond car je vais reprendre mon récit anecdotique à 1935 :
A cette époque, mes chers parents demeuraient au 8 rue Jules Mathon à Arras (quartier Ronville, derrière la gare), une maison bien mignonne avec quatre chambres, un jardinet devant et derrière au grand jardin avec un joli pêcher. Nos voisins de gauche avaient une lointaine parenté avec nous (déjà dit), elle s’appelait Suzanne Monsigny née Delesis née en 1896 et décédée en 1969. Elle avait un fils prénommé Pierre-Yves (aujourd’hui décédé).
Je me souviens… parfaitement de cette cousine, divorcée, elle avait eu trois enfants ; c’était la fille de Léandre Delesis né lui en 1882 et décédé en 1934 – sa maman était Eugénie Varez née en 1863 décédée en 1936 dont le père était Adrien Varez (1833-1916)… or ma digne maman était une Varez !
Vous comprenez pourquoi, ces cousins lointains nous étaient de petits petits cousins… Bref, cela n’intéresse que la généalogie mais sachez que cette passion occupe fort bien notre dernier fils Jean-Luc qui s’est fait récemment aidé de son fils Matthieu (ingénieur informaticien) pour établir toute la généalogie familiale sur informatique : environ 1300 noms repris sur 6 ou 7 générations, remontant en l’an 1600 environ.
Revenons à notre histoire ; donc nous avions à nos proches côtés, des jeunes de nos âges : Yvette Monsigny née en 1923, Pierre-Yves (1925-1997) et Ghislaine née en 1926, en sommes les trois enfants de Suzanne.
Il n’y avait qu’un mur à enjamber dans la cour pour que nous, les jeunes, nous nous retrouvions ensemble. Nous jouions souvent ensemble et composions des scénettes et des pièces de théâtre.
Nos parents respectifs nous donnaient des tissus, des chiffons que sais-je et nous interprétions devant nos parents de petites pièces, fort bien déguisés. C’était le bon temps et je m’en souviens fort bien…
Je me souviens… qu’avant, les Monsigny habitaient les Genevelle, lui, très brave homme, travaillait chez Beugnet en qualité de peintre plus qu’émérite. J’ai d’ailleurs, encore une toile de sa main, représentant notre maison petite place (la petite épicerie où se trouve actuellement le fameux fromager Leclerc).
Ils avaient un fils Jacques qui s’était engagé aux pompiers de Paris. Ce Jacques était plus jeune que moi et nous avions construit un passage au dessous du grillage qui séparait nos deux jardins, afin d’être souvent ensemble. Les brigands que nous étions !!! Oui je m’en souviens.