Je me souviens…

Je me souviens… de mon grand père

Je me souviens… que mon grand père maternel (un ancien agriculteur de Lillers) me promenait tous les jours à Arras. Il m’enseignait à reconnaître les graminées : blé, avoine, seigle, etc. ainsi que les arbres : chênes, bouleaux, etc. puis reconnaître le chant des oiseaux.

Je me souviens… du « Cui… Cui… » du chant des alouettes, des grenouilles, des salamandres, des tritons, des papillons et libellules dont il fallait se méfier pour les piqûres ; puis du martin-pêcheur à l’entrée du Polygone près du hangar à ballon aérostier au bord du Crinchon.

A ce moment là, il y avait des hannetons, des bousiers, des rainettes superbes et vertes, et de nombreux papillons.
Oui j’étais heureux avec Bon Papa et je pense qu’il l’était autant que moi.
Il lui arrivait de faire sa partie de cartes dans un café de la rue Saint Etienne, proche de Notre Dame des Ardents (café disparu, depuis). Il jouait avec de bons amis dont Monsieur Evrard, un érudit de la rue de Beaufort. Il arrivait à mon grand père de boire un Picon lorsqu’il avait perçu sa pension, alors moi, j’avais droit à une grenadine… (Je crois que la limonade n’existait pas encore).

Je me souviens… que Bon Papa allait encaisser ses pensions rue Aristide Briand, dans un superbe immeuble appartenant à la trésorerie générale, presqu’en face de chez Monsieur Moret, à l’angle de la rue des fours (rue de l’évêché, actuellement). Cette immeuble a été détruit en 1939 et jamais reconstruit – à ce jour, toujours muré !

Bon Papa (toujours lui, je pourrais écrire un livre sur lui !) arrosait les laitues entreposées à la cave de l’épicerie de la petite place, pour les vendre le samedi, bien fraîches.
Détail ? Non, car il trouvait des escargots et me les remontait dans la cuisine à l’étage et nous organisions avec ma sœur des courses d’escargots sur les vitres !

Lorsque nous allions promener loin, il prenait une voiture d’enfant en bambou du plus bel effet. Ses promenades favorites se situaient au polygone ou bien le long de la Scarpe, vers Feuchy. Là on s’arrêtait et Bon Papa prenait une bière au fil de l’eau.
Lorsque j’étais sage… et avec lui, ça arrivait ! Il m’offrait une ou deux bouchées de chocolat achetées au magasin Delaplace, face à la banque de France.

2 commentaires »

Laisser un commentaire.

Laisser un commentaire

:mrgreen: :neutral: :twisted: :shock: :smile: :???: :cool: :evil: :grin: :oops: :razz: :roll: :wink: :cry: :eek: :lol: :mad: :sad:

RSS feed for these comments. | TrackBack URI

Méta